Sélectionner une page

D’autres séries précisent leurs objets, comme SMASH, réalisée en 2000 dans l’usine Babolat de Lyon, une fabrique de raquettes de tennis et de cordages. De grandes bandes monochromes jaunes, horizontales ou verticales, toutes en surface, côtoient des images de bobines prises dans une perspective accélérée qui suggère l’idée de mouvement, d’agitation, de dynamisme. La mise en relation des photographies impose un rythme, sous-jacent dans les autres séries, mais qui devient ici de plus en plus perceptible : on entend presque le murmure lancinant des cordes de nylon qui défilent. Mais tout en étant très formelle, cette série affirme un parti pris sociologique. De même que les photographies d’architecture d’Iseult Labote privilégient le travail des ouvriers anonymes plutôt que celui de célèbres architectes, le tennis n’est pas abordé du point de vue des joueurs devenus stars, mais du travail exécuté en amont, dans les usines.

Extrait du texte de Vanessa Morisset, critique d’art et philosophe au Centre Georges Pompidou, Paris.

SMASH n°XV, 2000
80 x 120 cm
C-print, diasec

SMASH n°XIII, 2000
80 x 120 cm
C-print, diasec

URBANUS n°XIII, 1999
125 x 185 cm
C-print, diasec

SMASH n°XVIII, 2000
80 x 120 cm
C-print, diasec

SMASH n°II, 2000
80 x 120 cm
C-print, diasec

SMASH n°XIX, 2000
80 x 120 cm
C-print, diasec

SMASH n°I, 2000
80 x 120 cm
C-print, diasec

SMASH n°B, 2000
80 x 120 cm
C-print, diasec

SMASH n°V, 2000
80 x 120 cm
C-print, diasec

SMASH n°XI, 2000
80 x 120 cm
C-print, diasec

SMASH n°III, 2000
80 x 120 cm
C-print, diasec

SMASH n°VII, 2000
80 x 120 cm
C-print, diasec

SMASH n°A, 2000
80 x 120 cm
C-print, diasec