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L’œuvre humaine n’est parfaite que dans le fragment. Tel semble être l’adage qu’Iseult Labote a choisi comme fil conducteur pour ses photographies profondément ancrées dans l’univers urbain. Profondément urbain dans leur essence, les chantiers font partie de la banalité de notre environnement. Et pourtant, à y regarder de plus près, ils sont les derniers endroits où l’anarchie et le chaos règnent encore, comme aux prémices de la création. C’est au cœur de ce magma emblématique citadin qu’Iseult Labote promène son appreil photographique comme un chercheur d’or. A l’affût de détails insoupçonnés, elle sait attendre le moment exact où la lumière transformera la matière en lui rendant sa primordiale beauté.

A travers l’œil de l’artiste, les plastiques deviennent métaux précieux, les boîtes rouillées lingots d’or, comme transformés par une étrangère alchimie qui en révèle l’essence cachée.

Nicole Kunz, historienne d’art

REGLISSE n°I, 2008
125 x 185 cm
C-print, diasec

REGLISSE n°II, 2008
125 x 185 cm
C-print, diasec

REGLISSE n°III, 2008
C-print, diasec

In situ, Fondation Auer pour la Photographie, 2022